lundi 9 avril 2012

Peties coupures #3

Une silhouette sur un pont
Elle ne dit aucune présence
Aucune solitude
Dans la lumière montée du contrebas
Son ombre fait des hachures
Longtemps après mon passage
Mais comment les rassembler
Pour dessiner un homme
 
Ce ne sont pas mes yeux 
Qui voient les plis du paysage
Pris dans la vitesse du train
Ma pensée ne sait pas les arranger
Je les sens pourtant qui traversent mon corps
Leurs fragments me pétrissent
Comme un limon 

D'autres ponts sur le chemin
Chacun son parapet de bure ou de dentelle
Dans la lumière mal dépliée du jour
La silhouette aperçue
Me ressemble enfin
Je peux dormir
 

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