mardi 20 août 2013

Barcelona y yo, el viejo puma

 Une page entière sur le poète Juan Luis Panero dans le quotidien El Mundo.  Un vieux puma de soixante et onze ans qui regarde la vie passer dans son hameau, derrière sa baie vitrée. Un rescapé de la mort après deux cancers pour avoir trop bu trop fumé. Un rebelle. Un misanthrope un tantinet snob. Un poète surtout. Né dans une famille de poètes entourée de poètes. Et c'est ainsi que notre homme sauta tout jeune sur les genoux de Luis Cernuda. Puis rencontra T.S. Eliot, parmi d'autres.
La poésie de Panero est tout entière marquée par le désenchantement et l'omniprésence de la mort. Les titres de ses livres, A través del tiempo, Los trucos de la muerte, Desapariciones et fracasos, Galería de fantasmas, en attestent.
En attendant que la mort accomplisse son oeuvre, le vieux puma au visage couturé écrit à l'occasion des lettres de remerciements aux condoléances que recevra sa future veuve. Et ne boit plus que du vin blanc.
" Todo lo que nos queda, todo y nada, son juegos para aplazar la muerte", écrit-il. Et l'auteur de l'article de conclure : " Con esa autoridad que a ciertos hombres les da el fracaso, Juan Luis Panero ha sabido llegar a un silencioso triunfo".

Je ne connaissais pas ce poète espagnol. Je remercie El Mundo de faire ce que la presse française ne fait plus guère, et notamment Le Monde vérolé par la finance et le goret Alain Minc : consacrer, dans ses pages ordinaires, une page entière à un poète retiré et donc sans actualité. J'essaierai de traduire quelques vers pour vous.

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