lundi 10 juillet 2017

Retourner à Angoulême, 1

Résultat de recherche d'images pour "hotel du palais angouleme"Prendre quai de Paludate à Bordeaux un Ouibus à destination d'Angoulême pour la modique somme de cinq euros quarante-cinq taxes comprises.
Lire pendant le voyage deux nouvelles amusantes de Sylvain Tesson avec la Russie de Poutine en toile de fond.
S'amuser des consignes de sécurité qui passent en boucle sur l'écran de l'autobus, en anglais et en français, le chauffeur étant dénommé "capitaine". 
Comprendre que le texte a été traduit de l'anglais  et non pas du français et expliquer ainsi ce curieux "capitaine".
Somnoler.
S'étonner du terminus à l'hôpital de Girac. Sous une chaleur qui plombe les gendarmes au ras de l'herbe. Prendre la ligne 1 pour un euro et quatre-vingt centimes et descendre en face des jardins de l'hôtel de ville.
Se souvenir qu'en mille neuf cent soixante et onze, jeune lycéen à Guez de Balzac, on venait s'y asseoir pour ne rien faire, hébété qu'on était déjà. 
Se rendre à l'hôtel du Palais, discuter avec l'hôtesse d'accueil fort sympathique et prendre possession d'une chambre dans les tons parme. Caresser le bois brut de la porte d'entrée, la pierre apparente et ses mémoires de fossiles.
Manger deux gâteaux secs au citron et boire des verres d'eau tiède avant d'inventer l'eau chaude.
Penser un peu. Mollement.
Commencer à entrer dans le souvenir. Andante.
Chercher sur le smartphone la librairie la plus proche pour faire deux cadeaux.
M.C.L. "Ici on aime les livres."
Considérer que La zone du dehors d'Alain Damasio conviendrait pour l'un d'eux.
Regarder la façade du Palais de justice construit en 1826, qui a des teintes de blonde de Saint-Emilion dans un ensemble proche du tuffeau tourangeau.
Ecrire ce texte en remerciant Georges Perec.
Attendre.
Sortir.
Flâner. 
Revenir. 
Sortir encore.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire