mercredi 26 août 2020
Laurine Roux, Le Sanctuaire
vendredi 21 août 2020
Sawako Ariyoshi, Les dames de Kimoto
En 1897, Hana a vingt ans. D'une grande beauté et d'un niveau de culture très élevé pour les femmes de l'époque, elle se plie au mariage arrangé par son père et sa grand-mère. Elle descend le fleuve Ki, cloîtrée dans son palanquin orné de poudre d'or. D'autres embarcations suivent avec les proches, les serviteurs en livrée et la dot, qui fait l'admiration des riverains lors des escales. Hana entre dans la famille des Matani et découvre son mari... Keisaku, propriétaire terrien, nourrit des ambitions politiques et entretient à peine secrètement quelques geishas. C'est l'usage. Hana ne s'en plaint pas. Elle se soumet de bonne grâce aux usages de sa nouvelle maison et tolère comme elle peut le frère de son mari, intellectuel ambigu et souvent acariâtre. Cependant, le devoir de l'enfantement accompli, un fils est né, porteur des plus nobles espoirs, Hana prend peu à peu un ascendant discret sur la carrière de son époux...
En 1903, naît Fumio. Ses pleurs et ses cris, d'une ra
e violence, annoncent une personnalité hors du commun. A l'école secondaire, ses tenues excentriques suscitent la réprobation d'autant qu'elle adopte des attitudes de garçon manqué, allant même jusqu'à faire de la bicyclette. Si au moins elle ne revendiquait pas des opinions politiques sulfureuses ! Elle n'a que le mot démocratie à la bouche. Et ses disputes avec Hana sont très âpres quand elle refuse de jouer du koto qui incarne la tradition honnie. Etudiante à Tokyo, elle participe avec ardeur à une revue littéraire qui milite pour les droits des femmes. Comme, notamment, celui de pouvoir choisir son mari. Fumio épouse Eiji Harumi en 1925. Le couple, fasciné par la modernité occidentale et le cinéma américain, part vivre à l'étranger.
Après avoir donné naissance à deux fils dont un mort en bas âge, Fumio accouche d'Hanako en 1931, par temps de neige. Ayant vécu de nombreuses années à New York, la jeune fille ne connaît rien de la culture traditionnelle de son pays quand elle rentre au Japon. Intellectuellement précoce, elle écoute avec la plus grande attention les récits de sa grand-mère. Puis la guerre arrive. Hanako participe à l'effort de la patrie en cousant à la chaîne des cols sur des uniformes. Le déclin s'annonce. Les propriétaires terriens perdent la plupart de leurs biens fonciers. La nourriture même vient à manquer. La mort emporte des êtres chers. L'avenir sera-t-il moderne ? Ou bien...
Sawako Ariyoshi, (1931-1984), a été qualifiée par la presse française de Simone de Beauvoir du Japon. Son roman, Les dames de Kimoto, autant sociologique que psychologique, avec ses violences feutrées (ou pas), est une oeuvre remarquable.
Disponible en folio
dimanche 16 août 2020
Cinq cents articles publiés au milieu du gué, fin
Que dire d'autre ? Je ne sais pas. Des étonnements parfois, quand, par exemple, je constate qu'un article vieux de cinq ans a été vu et peut-être lu. Et, aussi, quelques attachements particuliers voire amicaux avec Salah Al Hamdani, Christophe Sanchez ou encore la jeune Céline Escouteloup. Enfin, récemment, mon travail d'écriture sur les images de Cédric Merland qui sera publié courant 2021 par Recours Au Poème. Voilà. C'est tout. La fin de liste qui suit n'est pas exhaustive bien entendu.
- Michel Bourçon, Ce peu de soi, 29 avril 2018, 308 vues
- Jakuta Alikavazovic, L'avancée de la nuit, 15 mai 2018, 383 vues
- Jean Giono, Le grand troupeau, 30 septembre 2018, 386 vues
- Estelle Fenzi, Poèmes western, 12 novembre, 2018, 383 vues
- Laure Gauthier, Je neige (entre les mots de Villon), 5 décembre 2018, 491 vues
- Amos Oz, Judas, 26 février 2019, 253 vues
- Emmanuel Echivard, Avec l'ombre, 27 août 2019, 281 vues
- Jindra Kratochvil, Toutes mes pensées ne sont pas des flèches, 29 septembre 2019, 292 vues
- Valeria Luiselli, Archives des enfants perdus, 27 février 2020, 165 vues
- Adeline Baldacchino, De l'étoffe dont sont tissés les nuages, 13 mars 2020, 239 vues
photo 1, plage de Vielle dans les Landes
photo 2, collage de Brigitte Giraud sur la saint-Didier
jeudi 13 août 2020
Cinq cents articles publiés au milieu du gué, 1
Cinq cents est un nombre tout bon tout rond pour faire un bilan tout pimpant tout réjouissant.
J'ai créé mon blog le 5 octobre 2011 avec un topo sur mon recueil Battre le corps. L'article a été vu 37 fois.
Très vite, je me suis lancé dans la chronique de livres. Des romans bien sûr, des recueils de poèmes évidemment, mais aussi des essais en sociologie, anthropologie, histoire et philosophie. (Corbin, Augé, Rödel, Filiu, Pline le jeune...) Dans le domaine littéraire, je n'ai pas oublié les revues, si indispensables à la circulation des mots. (Phaéton, Le Festival Permanent des Mots, La Piscine, Métèque, Voleur de feu, Rebelle, Vol)
N'étant pas meilleur que n'importe qui d'autre, j'ai aussi publié quelques-uns de mes textes dont les poèmes que j'ai écrits en espagnol (Poemas pobres y algo màs), des récits de voyage (à Porto et à Angoulême) et des morceaux de romans ou de récits dont Merci maman de m'avoir abandonné.
Avec le temps, mon intérêt pour le blog s'est émoussé. Et je suis un fainéant incurable. Une chronique me demande au moins deux heures de travail après une lecture attentive de l'ouvrage, accompagnée de relectures partielles. Alors, le titre de cet article est peut-être inexact. Irai-je jusqu'à mille articles ? Rien n'est moins sûr.
Je reste cependant heureux d'avoir évoqué ici toutes sortes de livres d'auteurs connus ou inconnus, voire oubliés. Voici quelques rappels :
- Perrine Le Querrec, Le Plancher, 9 mai 2013, 224 vues
- Hélène Révay, L'écaille de la nuit, 2 mai 2015, 661 vues
- Thomas Vinau, Bleu de travail, 10 septembre 2015, 253 vues
- Béatrice Mauri, Iench, 7 mars 2016, 212 vues
- Maurice Pons, Les saisons, 2 mai 2016, 541 vues
- Patrick Rödel, Michel Serres, la sage femme du monde, 16 juin 2016, 685 vues
- Rick Bass, Toute la terre qui nous possède, 10 juillet 2016, 984 vues
- Christophe Sanchez, Morning à la fenêtre, 14 septembre 2016, 1300 vues
-Brigitte Giraud, Passage au bleu, 15 septembre 2016, 1234 vues
- Alain Corbin, Histoire du silence, 25 septembre 2016, 1112 vues
- Edith Masson, Des carpes et des muets, 20 octobre 2016, 1175 vues
- Frédérique Germanaud, Quatre-vingt-dix motifs, 24 juin 2017, 158 vues
- Leo Perutz, La troisième balle, 27 juillet 2017, 60 vues
- Friedo Lampe, Orage de septembre, 11 août 2017, 125 vues
Il semble que l'année 2016 ait été faste pour le fréquentation du blog. Des Chinois, allez savoir, se seront intéressés à ma production, domaine où ils excellent c'est bien connu.
La suite demain ou après-demain...
Photo personnelle