" La peur a toujours été une composante de la vie, un facteur de progrès en définitive. Elle a souvent su réveiller les individus endormis par l'habitude et tracer de nouvelles lignes de fuite. On peut apprendre à surmonter sa peur, à s'en libérer. Mais, aujourd'hui, ce qui nous menace d'abord, c'est la rupture du lien social et, plus largement, l'affaissement du symbolique dans son ensemble, autrement dit de la pensée de la relation ; nous n'avons pas encore appris à maîtriser le changement d'échelle spatiale et temporelle qui s'impose à nous. Le sol où s'enracinaient nos certitudes s'est mis à trembler. Les peurs nouvelles ne sont pas si nouvelles, mais elles se diffusent instantanément et partout. Comme l'écrit Paul Virilio, le temps réel, Le live, est mis en valeur "au détriment de l'espace réel". Nous pressentons que ces peurs "se tiennent" et que, prises toutes ensemble, elles acquièrent une signification qui nous échappe et par là même ajoute à nos frayeurs.
Le lecteur me pardonnera la coupure abrupte et dépourvue de sens dans le texte Eté philo avec Marc Augé, 1. Elle n'est pas l'effet d'une moindre vigilance mais le résultat d'un excès de chaleur...
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