Bertrand Cantat, dont le nom est en lui-même une invitation au chant, accueille généreusement Souleymane Diamanka, le barde des Aubiers à Bordeaux et connu du Cap à New York en passant par le fleuve Sénégal. Détroit est un groupe qui sait ouvrir large ses anses ondoyantes.
Ce jeudi 2 octobre 2014 au Rocher de Palmer à Cenon, pendant une quarantaine de minutes, Souleymane nous offre un mini spectacle où, malgré la noirceur du monde, " l'espoir luit comme un brin de paille ". Fidèle à son habitude, il rend hommage à ses parents présents dans la salle et à votre serviteur qui fut son maître d'école au début des années quatre-vingt.Tout en simplicité, il communie avec le public qui reprend en choeur Le rêve errant du Révérend. Son ami Alex Verbiese, à la guitare, souligne et surligne de ses compositions les brassées métaphoriques du griot universel. Le " sud qu'on sent " a le bouquet aussi riche que sa palette sonore et, de teinte en tinte, on se laisse promener par le flot.
Après une courte parenthèse de vin ou de bière, Bertrand Cantat entre en scène avec son groupe Détroit. Un long récital très électrique, tranchant souvent comme une lame ou, à la sèche, plus apaisé, plus mélodieux. La dédicace aux deux Vladimir, Maïakovski et Nabokov, aura, je n'en doute pas, ravi les fervents de la cause littéraire. Mais c'est toute la salle, pourtant fort serrée en ce parterre, qui se laissait porter par les houles de la voix du chanteur.
Bertrand Cantat, cela se voyait, éprouvait l'émotion des communions retrouvées. Juste avant que le vent n'emporte cette soirée, il a rappelé Souleymane Diamanka sur scène pour un dernier poème. D'autres tournées de Détroit suivront, avec ce compagnonnage du slameur dont [ la parole soigne ].
Puisse-t-elle, cette parole onguent, apaiser les moralistes au petit poil qui n'en finissent pas de plonger leur fiel dans les vieux remugles des vieux souvenirs...
Pour que l'espoir continue à luire.
Pour que le vent continue à nous porter.
En amitié et en poésie.
Dans la vie.
Après une courte parenthèse de vin ou de bière, Bertrand Cantat entre en scène avec son groupe Détroit. Un long récital très électrique, tranchant souvent comme une lame ou, à la sèche, plus apaisé, plus mélodieux. La dédicace aux deux Vladimir, Maïakovski et Nabokov, aura, je n'en doute pas, ravi les fervents de la cause littéraire. Mais c'est toute la salle, pourtant fort serrée en ce parterre, qui se laissait porter par les houles de la voix du chanteur.
Bertrand Cantat, cela se voyait, éprouvait l'émotion des communions retrouvées. Juste avant que le vent n'emporte cette soirée, il a rappelé Souleymane Diamanka sur scène pour un dernier poème. D'autres tournées de Détroit suivront, avec ce compagnonnage du slameur dont [ la parole soigne ].
Puisse-t-elle, cette parole onguent, apaiser les moralistes au petit poil qui n'en finissent pas de plonger leur fiel dans les vieux remugles des vieux souvenirs...
Pour que l'espoir continue à luire.
Pour que le vent continue à nous porter.
En amitié et en poésie.
Dans la vie.
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