Aller à la fondation (fundaçao) Serralves. Prendre le bus 502 au marché Bolhao... et se retrouver au terminus parmi des grues portuaires pour avoir loupé l'arrêt (paragem). Faire demi-tour avec le même chauffeur amusé qui m'indique quand je dois descendre.
La fondation est un beau lieu contemporain niché parmi toutes sortes de frondaisons étirées sur dix-huit hectares. Je ne visite pas l'exposition Miro dont je prétends connaître l'oeuvre mais l'exposition Philippe Parreno. Elle occupe une dizaine de pièces immenses et très hautes. Les plafonds sont recouverts de ballons gonflés à l'hélium qui représentent de grands poissons marins. Il y en des argentés, des dorés, des transparents, des jaunes, des violets, des orange, des bleus.
Dans certaines pièces, des encres de petit format, tirant sur le noir avec parfois des trouées blanches, courent le long des murs. Je crois deviner le motif récurrent d'un espèce de libellule tordue par des chimères. Ailleurs, seulement quelques affiches monochromes, orange et vertes.
Puis la surprise de découvrir un grand panneau en arc-de-cercle qui tourne sur lui-même cependant que les rideaux à l'entour montent et descendent, sans jamais s'arrêter à la même hauteur. Et c'est ainsi que la lumière joue à piéger notre regard perdu dans l'espace.
Cette exposition-installation qui nous montre aussi quelque sapins de Noël chamarrés comme des amiraux est également sonore. Des mouettes. La houle. Des plaintes et des souffles. Des mouettes. Des bruits de machines indéterminées. Des plaintes. des souffles. La houle. Des mouettes.
Ne me demandez pas de préciser les intentions artistiques et conceptuelles de l'auteur. J'ai cependant aimé me promener parmi ses créations.
J'ai également mis mes pas perdus dans les allées et les dédales des jardins. De beaux camélias et liquidambars trompent ici les sens du veilleur. Il y a des sculptures étonnantes. Les cabanes cinétiques ornées de voussures romanes, signées par le Coréen Haegue Yang, désarçonnent. Non loin de là, un olivier millénaire me fait signe. Je m'assois sur un banc. Mes yeux furètent. Mes pensées zigzaguent.
Et mon dos moulu me rappelle à ma fatigue. Je rentre. Ligne 502. Puis ici, maintenant, à écrire.
image Parreno pilarcorrias.com
image Parreno officiel-galeries-musees
image jardins de Serralves info-porto.pt
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