jeudi 7 novembre 2013

Les copeaux de Wittgenstein

Ce logicien, mathématicien, musicien qui renonça à sa fortune pour s'engager dans la solitude de la pensée sans renoncer pour autant au monde, (il s'engagea dans les deux guerres mondiales du vingtième siècle), m'est toujours inconnu. J'ai cependant butiné dans Remarques mêlées et De la certitude quelques chutes de sa pensée quand elle s'écrit dans le même temps qu'elle s'élabore. Ludwig Wittgenstein étant également féru de mécanique et de technique, il ne m'en voudra pas de parler de copeaux ôtés par le doute au matériau travaillé avec obstination.
En voici quelques-uns :

" Dans aucune confession religieuse on n'a autant péché par abus d'expressions métaphysiques que dans la mathématique. "
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" On ne peut conduire les hommes vers le bien ; on ne peut les conduire qu'à tel endroit ou à tel autre. Le bien est en dehors de l'espace des faits. "
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" La langue a préparé les mêmes pièges à tous ; un immense réseau de faux chemins, où il est aisé de s'engager. Ainsi voyons-nous les hommes s'engager l'un après l'autre sur les mêmes chemins, et nous savons déjà où ils vont dévier, continuant à marcher droit devant eux sans avoir remarqué la bifurcation, etc., etc. A tous les endroits d'où partent de faux chemins je devrais donc placer des pancartes, qui les aideraient à franchir les points dangereux. "

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