mardi 5 février 2013

Bibliothèques #6

Je retrouve trois volumes de la collection écrivains de toujours que publiait le Seuil. Elle a marqué mon jeune âge comme les livres carrés de Seghers, Poètes d'aujourd'hui
 
C'était l'époque où j'essayais de comprendre la pensée de Georges Bataille. La seule expression de "part maudite" éveillait des échos qui dépassaient mon corps. Mais où s'en allaient-ils donc faire résonner mes émois ?
 
Le Stendhal aussi, acheté la même année. Je ne suis pas certain de l'avoir lu. 
 
Et enfin le Kafka. Je retrouve à l'intérieur une carte postale qui représente Marguerite Duras. Elle fume. Le grésil de la cigarette se rapproche dangereusement de ses doigts. Comme si l'écrivain était parti de lui-même et qu'il n'y reviendrait jamais. 
 
Kafka, qu'on a souvent dépeint comme un grand mélancolique, ne manquait pas, dit-on, d'humour. Sans doute aurait-il apprécié le canular littéraire du Seuil qui publia une monographie de Ronceraille pour le centième numéro de sa collection.
 
Ronceraille ? Ah ! oui. En effet ! Un auteur atypique injustement tombé dans l'oubli. Je me souviens. Je me souviens.
 
Le premier quidam qui me tient ce propos, mes yeux le revolvérisent.

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