Comment ai-je oublié ce carnet pied-de-poule pendant vingt-trois ans ? Malgré sa couverture particulière, carrés noirs et blancs ripant les uns contre les autres, il aura su se fondre dans le voisinage des livres, épouser la texture un peu rêche des vieux cuirs ou celle plus souple des collections de poche.
Quelques pages au début ont été arrachées. Un remords d'écriture, peut-être, mais il y en a tant. Impossible de remonter le fil de cette déchirure dont l'irrégularité m'incite à penser qu'une vive émotion y a présidé.
Puis, en une cinquantaine de pages datées de juillet 1989 à septembre 1990, des chroniques de trois ou quatre feuillets sur des romans. Intervenais-je encore à cette époque à l'antenne de Radio-France-Bordeaux-Gironde pour évoquer mes errances littéraires ? Je ne sais plus.
Qu'importe !
Je retrouve mes mots à propos de Mémoires sauvés du vent de Brautigan, de La conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole, de La neige de l'amiral d'Alvaro Mutis, de tant d'autres.
Parmi ces grands livres, des romans plus anecdotiques, plus populaires diraient certains en tordant la bouche. Sur la terre comme au ciel de René Belletto et un roman de science-fiction dont je n'ai noté ni le titre ni l'auteur mais il parle de la planète Ténébreuse...
Un éreintement aussi. La chambre andalouse d'Anne Bragance. Comment ai-je été amené à lire ce texte ? Mystère.
Ce carnet illustre en tout cas le genre de lecteur que j'ai toujours été et que je tiens à rester : libre butineur, affranchi des modes et des dogmes, méfiant à propos des classifications arbitraires.
Après tout, bien que je la révère, Marguerite Duras a écrit aussi de mauvais livres.
Quelques pages au début ont été arrachées. Un remords d'écriture, peut-être, mais il y en a tant. Impossible de remonter le fil de cette déchirure dont l'irrégularité m'incite à penser qu'une vive émotion y a présidé.
Puis, en une cinquantaine de pages datées de juillet 1989 à septembre 1990, des chroniques de trois ou quatre feuillets sur des romans. Intervenais-je encore à cette époque à l'antenne de Radio-France-Bordeaux-Gironde pour évoquer mes errances littéraires ? Je ne sais plus.
Qu'importe !
Je retrouve mes mots à propos de Mémoires sauvés du vent de Brautigan, de La conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole, de La neige de l'amiral d'Alvaro Mutis, de tant d'autres.
Parmi ces grands livres, des romans plus anecdotiques, plus populaires diraient certains en tordant la bouche. Sur la terre comme au ciel de René Belletto et un roman de science-fiction dont je n'ai noté ni le titre ni l'auteur mais il parle de la planète Ténébreuse...
Un éreintement aussi. La chambre andalouse d'Anne Bragance. Comment ai-je été amené à lire ce texte ? Mystère.
Ce carnet illustre en tout cas le genre de lecteur que j'ai toujours été et que je tiens à rester : libre butineur, affranchi des modes et des dogmes, méfiant à propos des classifications arbitraires.
Après tout, bien que je la révère, Marguerite Duras a écrit aussi de mauvais livres.
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