mardi 3 août 2021

Brigitte Giraud aux Voix vives de Sète, 2021

Lauréate du prix Vénus Khoury Ghata pour son recueil Aime-moi paru aux éditions Al Manar, Brigitte Giraud a fait partie des 50 poètes invités par le festival de Sète Voix vives de Méditerranée en Méditerranée du 23 au 31 juillet 2021.

Ce fut une semaine intense dans l'émotion des rencontres avec les auteurs, les musiciens, les médiateurs, les éditeurs, la joyeuse troupe adolescente des techniciens et techniciennes venus bénévolement de Tolède et, bien sûr, le public. Lors de ses 11 interventions, Brigitte Giraud a su le captiver par sa présence ouverte et sa voix qui résonne sans fioritures. La simplicité touche plus longtemps les esprits et les corps.

La


soirée inaugurale du 23 juillet, sous le ciel de Sète où croisaient mouettes et goélands, a réuni près de 400 personnes attentives à la poésie dans tous ses états et toutes ses langues (français, italien, espagnol, croate, roumain, arabe, langue des signes...). Mezza voce ou plus prégnante, la musique a également comblé les auditeurs sensibles au violoncelle de Catherine Warnier comme au handpan de Laurent Sastre. 

Dès le lendemain, Brigitte Giraud mettait ses vers en jambes avec le comédien Enan Burgos à destination d'un public d'enfants, le plus exigent qui soit. Cependant que les parents sirotaient au bar du Plateau leur bière ou leur pacalo, les mômes faisaient claquer du bec les bouts rimés au grand plaisir des pigeons butineurs de cacahuètes. 

Le dimanche 25 a été une journée particulièrement intense. Brigitte Giraud a lu son recueil dans une barque sur le canal royal. Un rameur octogénaire lui a confié sa passion de la mer et des joutes. Cependant que le commandant de l'esquif détaillait l'activité portuaire de la ville et... la rapacité des gabians escagasseurs de mouettes et de rats. Dans la soirée, après la visioconférence de Vénus Khoury-Ghata sur ses exils du Liban en Europe puis au Mexique, Brigitte Giraud a été interviewée par Gérard Meudal, journaliste au Monde des Livres. Les paroles de la poète libanaise, aux échos souvent poignants ont augmenté l'émotion de cet entretien. Là encore, rien que du direct coeur à coeur, dans le dépouillement de l'offrande. Une incontestable réussite saluée par les palmiers de la place de la médiathèque municipale et le ciel à portée de main.


Photo avec le rameur octogénaire encore vert... et rouge Brassens

(à suivre)

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