jeudi 13 février 2014

Dans la durée des oiseaux, dernière

J'ai commencé Dans la durée des oiseaux en 2005. Et là, j'en finis. Maintenant, chercher un éditeur. La première version fut encensée par un lecteur de Bruno Doucey et par Bruno Doucey lui-même et j'eus droit à une figuration dans l'une de ses anthologies. Ce qui était déjà très bien. Alors, je ne sais pas. Le Nouvel athanor peut-être ? Le castor ? Je ne suis pas un conquérant. J'ai un autre texte chez un éditeur depuis un an et je ne l'ai relancé qu'une fois. C'est que la vraie question est la suivante : Mon livre est certes publiable, comme des centaines d'autres, mais faut-il absolument le publier ? Evidemment, non ! D'où ma mollesse à chercher... Bref, voici quelques-uns des derniers textes.

Tu retrouves lentement le chemin du pain. Son partage sur un coin de table avec nos mots. Tu acceptes de nouveau la rondeur sucrée de l'orange, quartier après quartier, comme des pas fragiles. Tu cherches à sauver ce qui peut être sauvé des anciens désastres. Pour que ton corps ne soit plus une dépouille offerte à toutes les souffrances. Mais comment défaire les noeuds trop serrés de ta mémoire ? Si le vertige empêche encore mes gestes ?
*
Un peu de cerise noire trempée dans un fond de café et ta vie reprend vie. Tes mains tremblent encore sur le drap. Tes cils battent à la lumière du demi-jour. Tu mets de longues minutes à deviner la pluie dehors. Tu imagines des ombres mouillées le long d'un mur, quelque papier perdu au fil d'un caniveau. Une solitude qui suinte, dis-tu, comme le sang.
*
Ta langue parfois se prend dans les vertiges de la faim. Elle ne tient plus tes lèvres sur ton visage. Ses mots sont des cris venus d'une autre bouche. D'une autre épouvante que tu crains de nommer. D'une autre mort.
*
Nous n'avons pas fini de marcher sur les traces qui ont porté nos corps. D'autres larmes viendront parmi les joies calmes du jardin et de l'oiseau. Des ombres nouvelles naîtront des ombres que nous aurons terrassées. Et nos mots se mettront dans nos pas comme ils l'ont toujours fait. Avec du sable au fond de la bouche.
*
S'approcher au plus près de notre vie par le poème. Repriser les mauvaises coutures qui n'ont pas tenu sous nos regards. Enoncer davantage le fiel des pères et des mères, des soeurs confites dans le suint de la mémoire. Dire la tromperie des mots impuissants au récit. Mais le fardeau de la lucidité est si lourd à remanier quand le corps baigne dans la poix.

samedi 25 janvier 2014

Je suis un poète de la face nord

Antoine Emaz, dans Flaques ( qui est un peu non pas la suite mais la poursuite de Cambouis ), écrit ceci :

" Cruauté de la poésie : celui qui sait au fond qu'il restera invisible, qu'il n'importe pas dans l'histoire, alors même que c'est une partie importante, peut-être la plus secrète ou intime de sa vie, qu'il joue. En ce sens, il est bien poète à part entière, mais sur la face nord. "

Je prends entièrement à mon compte cette appréciation. Même quand je n'écris pas, je suis invisible. Posez-moi dans une soirée où l'on cause, et je disparais peu à peu, comme un fond de vieux sucre dans un mauvais café. Je me détache lentement, je n'entends plus qu'une rumeur qui me fait dodeliner, j'escalade ma face nord.

Alors, pensez donc, si l'art est un duel perdu d'avance par l'homme comme l'a dit Baudelaire, il est évident que je n'importe rien dans aucune histoire, à commencer par la mienne.

Et la poésie en cela n'a rien de cruel. C'est la réalité nue. Tout simplement. Pas davantage. A bientôt cinquante-neuf ans, et à la condition que je mette un peu d'ardeur à trouver des éditeurs, je ferai paraître qui sait deux ou trois recueils avant de mourir.

Aucun ne me survivra. Je ne suis pas sur le bon chemin qui le permettrait. Et je ne le cherche pas. La face nord, dans l'ombre, me convient. Il y fait moins chaud, le soleil n'y aveugle pas la marche, j'ai quelque chance d'en atteindre le sommet, mon sommet.

vendredi 10 janvier 2014

Jacques Louvain: Le chien là-bas refuse de blanchir

Jacques Louvain: Le chien là-bas refuse de blanchir: Le chien là-bas refuse de blanchir . Voilà qui ferait un excellent titre pour un livre de poèmes. Ecrit par des enfants de dix à onze ans d...

Le chien là-bas refuse de blanchir

Le chien là-bas refuse de blanchir. Voilà qui ferait un excellent titre pour un livre de poèmes. Ecrit par des enfants de dix à onze ans dans une école du centre-ville de Bordeaux (Paul-Bert) à partir de ma petite fabrique de poésie modulable.
Des grincheux, il n'en manque pas, objecteront que les enfants ont utilisé un matériau existant là où ils auraient pu créer eux-mêmes ce matériau, soit inventer leur propre petite fabrique de poésie modulable.

C'est pas faux.

N'empêche ! ils se sont emparés de ce dit matériau avec entrain, gourmandise, jubilation. Ils y ont ajouté leurs mots, leurs émotions, leurs angoisses troubles, leurs désirs cachés. Le résultat est souvent surprenant :

La galerie disloquée est en colère
au crépuscule effréné de la lumière
du bonheur. Quand les saisons 
grondent le Dimanche, et que les
fruits partent au galop, la sueur
lumineuse cueille des armoires vides.
Quels secrets morts partent à Paris ?
Quelles églises ont besoin de patience ?
L'épuisement de la fantaisie
annonce des averses vertes
quand la Grange déprimée
veut son festin.
Mais lorsque la clarté
des draps luit dans
le creux de l'église,
la direction de la margelle
blanche épuise la grange.  (Ferdinand)
*
un ennui réveillé
par la lumière déprimée
vert de sueur
part au galop
comme des lambeaux disloqués
fleurit de bonheur la direction
éblouit 
le crépuscule est là
patience
le festin lumineux
arrive
le secret des fruits
et l'armoire vide d'ennui  (Jules)
*
La patience est un souvenir qui blesse les lignes,
La mélancolie est troublée par la peau elle est floue,
Lire est un miroir de vertige. (Andreas)
*
La lumière endormie par la beauté de
la nuit.
C'est une escale au chatoyant
pays des rêves. (Elliot, Joah, Eliott)

lundi 30 décembre 2013

L'instant des fantômes, Florence Valéro

"... l'absence a / dans l'absolu du verre / même naufrage ", écrit Florence Valéro dans son premier recueil publié L'instant des fantômes. Quelques menus pas plus loin, elle note que " l'infini / rapetisse entre deux murs / c'est peu dire que le coeur bat ".
Nous nous trouvons là dans une poésie de la ténuité qui interroge l'émotion jusqu'au coeur de la matière. Tout est friable, fragile, insaisissable, et l'absence n'est peut-être qu'une présence inversée. La quête de leurs signes dans " un peu de brume " ou " une épaisseur d'eau " constitue un chemin d'écriture d'une grande maturité, proche parfois d'une certaine mystique matérielle à la façon de Guillevic. On pense également à l'univers des haïkus dans le rendu des sensations puisées au fond des regards. " pour envelopper la fièvre / guettons la neige / pelote d'oubli ", écrit encore Florence Valéro.

Saluons aussi la jeune maison d'édition L'herbe qui tremble et son parcours de haute voilure, sa mise en miroir des textes et des images. Ici, deux photographies foisonnantes de lumières signées Christine Mannaz-Dénarié.

extraits : 

ni matin
ni soir
continue de surgir
cette empreinte battante
autour de ma pupille
et quel nid
quel nid où la vitre
se reflète grise ?
*
sur la face enfoncée
du ciel
un monde se couvre
d'une épaisseur d'eau
raconte-moi
ce silence
*
le plancher hésite
votre pas votre voix
minuit cherche un exil
le passage secret de l'aube
sur la tranche des ombres
l'enfance
les serrures trafiquées
à l'insu du soleil

P.S. : Lisez aussi ce que dit Recours au poème de Florence Valéro.

jeudi 19 décembre 2013

Le campement d'Hélène Dassavray

Le campement d'Hélène Dassavray est sis en terre vauclusienne dans un village de sept cent trente habitants. On y regarde le temps pousser. On colorie au feutre, mais sans la blesser, la coquille des escargots blancs trop curieux. On boit et on parle sous la tonnelle rafistolée. On boit et on parle autour de la table ronde. On joue à toutes sortes de jeux de cartes dont le cobo. On se serre. On se réconforte quand le coeur va de travers. On s'aime. 
Dans un fort volume de quatre cents pages publié aux éditions Hors Cadre, Hélène Dassavray a réuni un an de correspondance quotidienne avec les saints du calendrier et signée Femme de Lune et de Sagesse. Une carte par jour expédiée du campement ou d'ailleurs selon le hasard ou la nécessité des voyages : Paris, Aix, Marseille, Tuisper et même Genève.
Un an de vie donc, au ras du sol comme au ras des nuages, dans une espèce de communauté anar-écolo-décroissante où le manque d'argent est considéré comme le prix de la liberté. On y croise, notamment, l'astucieux Coloc Bingo qui répare tonnelles et ordinateurs, Sunshine experte en mixtures tisanières, le fiston Voyageur et sa bourlingue en Australie, un Clochard Céleste aussi mais d'ailleurs forcément, plusieurs chats dont un nommé Ginsberg, impertinent squatter...
On y entend de la musique, piano, guitare et itou le saxo du voisin. 
Cependant, le personnage principal de ce big band est sans conteste la littérature sous toutes ses formes. Pablo Neruda, Thomas Vinau, Ursula Le Guin, Pierre Tilman, Edmond Jabès, Jacques Prévert apportent jusqu'à pas d'heure sous la nue étoilée leur grain de sel au flot souvent vineux des conversations...
" On trouve beaucoup de souvenirs dans les zones inondables."
" Le syndicat des opossums à poil ras, ou trappeurs des étoiles, négocie avec l'aigreur du monde. Je réitère mon soutien. "
" Le monde a pu disparaître depuis deux jours, je n'en saurais toujours rien. "
" Les voisins m'ont informée que le monde n'avait pas disparu, je me sens comme une enfant qui se croyait cachée parce qu'elle fermait les yeux. "
Femme de Lune et de Sagesse, Intégrale d'Hélène Dassavray se lit comme un roman épistolaire dont on ne se lasse pas et on peut le prendre par tous les bouts. L'humour et l'amour y sont toujours présents. Mal diffusé en librairie, le mieux est de le commander ici : Editions Hors Cadre
Le Campement
Chemin du Réal
84120 La Bastidonne
horscadre@laposte.net
18 € TTC

samedi 14 décembre 2013

Par pied en quelque place

Je pense à la langue savoureuse que nos amis arméniens avaient quand ils ont commencé à la défricher.  
Exemple : " Je vais par pied en quelque place voir un château anticien. "
J'aime ce " en quelque place" autrement beau que notre commun " quelque part". J'aime aussi ce " par pied " même s'il s'agit peut-être d'une distorsion venue de la langue anglaise. Et j'adore le mot-valise " anticien ". 
Je veux dire surtout que ce phrasé original et poétique permet au locuteur natif que je suis de redécouvrir l'étrangeté de sa langue. Du reste, je n'ai pas automatiquement traduit " en quelque place " par " quelque part ". J'ai cherché un peu. Et c'est dans cette recherche, même rapide, qu'on réinterroge la banalité du langage puis celle de la langue et qu'on y trouve des étrangetés. En quoi une place peut-elle être une part ? En quoi une part peut-elle se constituer en place ? Par quelle volonté du sujet ?
Alors, je regrette presque que nos amis, qui dominent de mieux en mieux la langue dite vraie ne disent plus " par pied" ou " anticien ".
En plus, maintenant, ils ont leur mignon Ruben Shrek pour les reprendre s'ils se trompent. 
Bon, je vous quitte parce que je dois aller en quelque place où personne d'autre pourrait y prendre ma part.

jeudi 28 novembre 2013

Salaud de Sollers !

Dans le Nouvel Observateur paru ce jour, l'ancien maoïste Philippe Sollers s'en prend violemment à Baudelaire, Flaubert et même Proust. Il va jusqu'à regretter que le procureur impérial sous Napoléon III ait échoué à faire condamner l'auteur de Madame Bovary.
Mais jugez plutôt de l'atrabile qui saisit notre paon bouffi :
" Baudelaire était une sorte de pervers drogué sans domicile fixe, amant et exploiteur d'une femme de couleur... "
" Quant à Flaubert, sa haine de la Commune de Paris soulève le coeur. Son Voyage en Orient est rempli d'épisodes dégoûtants, notamment ses rapports de colonialiste esthète avec une danseuse prostituée... M. Flaubert est insinuant, obsédé, toxique et, au fond, très sadique... "
Le poussah infiniment glaireux écrit que Madame Bovary est un roman complètement dépassé et qu'il " devrait donc disparaître du commerce et des bibliothèques... ".
Même Proust a droit à son ire au prétexte que son portrait du baron de Charlus serait profondément anti-gay...
Toute cette prose haineuse est insupportable. Monsieur Sollers, n'oubliez pas de faire siffler le s final, juge des écrivains du dix-neuvième siècle avec ses lunettes d'aujourd'hui. Il sait, car il n'est point sot, que ce procédé n'a aucun sens, aucune valeur, mais il en utilise la tromperie pour abuser le lecteur.
Autrefois disciple du sanguinaire Mao, notre pisse-copie serait-il devenu un apôtre de Torquemada ?
J'en ai peur. J'espère que nous serons nombreux à dénoncer cette dérive dangereuse. 
Pas touche à Baudelaire. Pas touche à Flaubert. Vous ne leur arrivez pas au dixième de la cheville. Et c'est vous, le salopard !


jeudi 7 novembre 2013

Les copeaux de Wittgenstein

Ce logicien, mathématicien, musicien qui renonça à sa fortune pour s'engager dans la solitude de la pensée sans renoncer pour autant au monde, (il s'engagea dans les deux guerres mondiales du vingtième siècle), m'est toujours inconnu. J'ai cependant butiné dans Remarques mêlées et De la certitude quelques chutes de sa pensée quand elle s'écrit dans le même temps qu'elle s'élabore. Ludwig Wittgenstein étant également féru de mécanique et de technique, il ne m'en voudra pas de parler de copeaux ôtés par le doute au matériau travaillé avec obstination.
En voici quelques-uns :

" Dans aucune confession religieuse on n'a autant péché par abus d'expressions métaphysiques que dans la mathématique. "
*
" On ne peut conduire les hommes vers le bien ; on ne peut les conduire qu'à tel endroit ou à tel autre. Le bien est en dehors de l'espace des faits. "
*
" La langue a préparé les mêmes pièges à tous ; un immense réseau de faux chemins, où il est aisé de s'engager. Ainsi voyons-nous les hommes s'engager l'un après l'autre sur les mêmes chemins, et nous savons déjà où ils vont dévier, continuant à marcher droit devant eux sans avoir remarqué la bifurcation, etc., etc. A tous les endroits d'où partent de faux chemins je devrais donc placer des pancartes, qui les aideraient à franchir les points dangereux. "

vendredi 20 septembre 2013

Sortir les pieds devant, reprise 1

         Le six octobre mille neuf cent cinquante-cinq, la température minimale relevée à Paris par la station météorologique de Montsouris était de neuf degrés virgule trois. Il pleuvait. A trois heures du matin, la ville dormait d'un sommeil tout chiffonné. De longs cris de sirène striaient les boulevards. Des portes claquaient dans les bouges à l'unisson ordinaire des querelles. Des larmes coulaient au creux des lits. Et moi je naissais à l'hôpital Broussais-La Charité. Tiré à grand peine par une sage-femme hors du ventre de ma mère. Les pieds devant. Cette expression réservée à la mort.
         La lumière crue de la salle d'accouchement, quasi blanche, blessait les yeux. Une goutte d'eau tambourinait dans un lavabo. Le radiateur, qui chauffait mal, émettait des borborygmes souffreteux. Un décor pour la fatigue de naître. La sage-femme, qui était aussi une religieuse, ôta sa coiffe, s'assit sur une chaise et tenta de retrouver sa respiration. Les petites mains d'une aide-soignante me bouchonnèrent comme on bouchonne les veaux, langea mon corps avec ce que l'hôpital avait bien voulu fournir, puis exprima elle aussi sa lassitude.
         - Passera pas l'hiver.
         La sage-femme ne répondit pas. Son regard vague effleura le visage de la mère assoupie dont la poitrine battait trop fort. Se posa un instant sur la pluie à la fenêtre. Une pluie poisseuse comme si on l'avait mélangée à des restes de charbon. Qui encrassait les silhouettes attardées dans la nuit. L'aide-soignante, contrariée, sortit en marmonnant. Elle savait ce qu'elle disait. Tous les signes d'une mort prochaine étaient là. Sur la peau déjà grise où des marbrures apparaissaient. Dans les gestes aussi. Cette lenteur qu'ils avaient. Comme si le nourrisson vivait à reculons ses premiers instants.
         Deux heures plus tard, dans la salle commune, l'infirmière palpa le front de la mère et prit son pouls. Elle courut chercher l'interne qui maugréa. S'occuper des mères après l'accouchement, surtout pour une simple fièvre, n'entrait pas dans ses attributions. Il y avait assez à faire avec les bébés. Mais ce n'était pas une simple fièvre. Le médecin reconnut tout de suite les symptômes de la tuberculose. Il ordonna l'isolation de la mère dans une chambre particulière et, faute de place, je fus conduit dans un couloir qui donnait sur la lingerie.
         Ai-je vu, la porte étant restée ouverte, l'amoncellement du linge sale jeté dans un coin ? Ai-je baigné dans les mauvaises vapeurs des draps tachés de sang, des traversins auréolés des sueurs qui avaient accompagné la souffrance ? Quelqu'un s'est-il arrêté de pousser un charriot pour me donner un premier sourire, une première caresse ? Y avait-il, dans ce couloir réservé au service, quelque chose d'un peu joli à voir ? Une image de la ville ou de la campagne, punaisée au mur pour cacher la misère du plâtre ? Une plante grasse même un peu malade ?

         Aujourd'hui encore, alors que soixante hivers auront bientôt passé, ces questions font trébucher ma langue. Je ne sais pas ce qui m'est apparu quand je suis sorti de l'orifice maternel. Je ne sais pas comment les images de mes premières heures ont déposé leurs sédiments dans l'ébauche de mon cerveau. Elles marquent le début d'un long blanc à exhumer de ma peau et de ma chair, de la mémoire de mon sang qui a tout retenu de ce commencement. Un travail ou un jeu de patience, avec des mots dont les contours trop friables pourraient leurrer ma conscience. Une quête, pourquoi pas, à tâtons dans le faux comme dans le vrai. Pour continuer à jouer. Encore un peu.

( Je ne sais pas. Une reprise donc, mais pas certain que vous aurez la suite ici. C'est quand même un peu trop classico classique, patho pathologique. On verra. C'est un jeu, rien d'autre.)