J'anime ce soir un atelier d'écriture à Artigues sur le thème du paysage catastrophé. Je me suis amusé à créer, à la façon de Michel Butor, une machine à écrire des poèmes... à la chaîne. Voyons, en direct, ce que produit cette petite usine :
Le paysage expire
Dans son désordre buissonnant
Zone perdue pour l'arpentage
La durée ne s'y mesure plus
Comment la traverser
*
La clairière de béton
Et ses folles avoines
Les peupliers mêmes
Ont le soupir empesé
Des statues sur la place
L'enfance aussi est sinistrée
*
Comment ravitailler les saisons
Dans les éboulis du paysage
Comment nommer les lieux vides
Et les fruits creux du dimanche
Faire des provisions de colère
Quand l'ennui dort
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