Mi lengua es
un surco redondo
Adentro del
silencio
No busca
ninguna raíz
De la cual
surgiera el rostro de mi madre
Ya que no me
dio la vida
Solamente
busca la nada
Sus palabras
calladas
Ma langue
est un sillon en rond
A
l’intérieur du silence
Elle ne
cherche aucune racine
D’où
surgirait le visage de ma mère
Elle qui ne
m’a pas donné la vie
Elle cherche
seulement le néant
Ses mots tus
*
*
Cuando sea un
muerto
Escribiré un
poema de amor
Bajo la luz
de las estrellas
Calzadas de
viento
Un poema
lleno de sonrisas
Pero mi
amada habrá perdido
Sus dientes
Quand je
serai mort
J’écrirai un
poème d’amour
Sous la
lumière des étoiles
Chaussées de
vent
Un poème
plein de sourires
Mais mon
aimée aura perdu
Ses dents
*
Voilà, c'est fini. Vous comprendrez que ce dernier poème est ironique. C'est que je déteste quand l'émotion étranglée par la métaphore dégouline et dégouline encore, devient fumisto-ésotérico-gnan-gnan. Et puis je veux rendre hommage à Elvire Gomez Vidal. C'est grâce à elle que j'ai rencontré le poète Raul Nieto de la Torre. C'est elle qui a transmis mes poèmes pauvres à Luis Landero. C'est elle aussi qui a corrigé les fautes que j'ai commises en espagnol. Dans le plus grand respect de ce que je crois avoir voulu dire. Muchas gracias Elvira por todo lo que haces para mi.