Déjà le tiers de l'alphabet. Les pages du dictionnaire montrent quelques signes de faiblesse. La colle çà et là ne tient plus guère le dos malmené. Mais point d'entre-nerfs en ce volume de poche. J'imagine déjà l'écriture d'un texte avec ces mots rares et précieux. La poésie, c'est certain, prendrait la place de l'entendement.
Haha, n. m. Tout obstacle interrompant brusquement un chemin. II Coupure pratiquée dans un mur de jardin, de parc et protégée par un fossé ou saut-de-loup.
(En écho, souvenez-vous du ahah qui concerne aussi les murs, les clôtures et rédigez une phrase dans laquelle vous utiliserez à bon escient ces deux vocables savoureux.)
Hasteur, n. m. Contremaître chargé de stimuler au travail les ouvriers d'un atelier.
(Sachant que le hast était une arme blanche à long manche, on imaginera aisément que le hasteur n'était guère commode si un filetoupier s'en venait à mollir.)
Haut-pendu, n. m. Mar. Nuage noir, qui annonce de la pluie ou du vent.
(Tout en haut du mât de misaine, il aperçut un haut-pendu qui fonçait sur lui et s'échappa en plongeant dans le sombre tumulte des eaux où luisaient les crocs des orques. Sa vie aussi lui échappa et il eut de longues minutes pour la regretter.)
Hec, n. m. Forte planche qu'on pose sur la vendange avant de la soumettre à l'action du pressoir. II Constr. Partie inférieure d'une porte divisée dans le sens de la hauteur, en deux volets mobiles.
(Il y a comme un hic dans le hec de cette porte. Le hasteur étant parti se goberger à l'auberge, l'ouvrier qui n'était qu'un frelampier le monta à l'envers.)
Hépatite, n. f. Méd. Inflammation du foie. II Minér. Nom d'une pierre précieuse.
(Avec tout l'alcool ingurgité dans les années d'après guerre, je m'étonne que le mot hépatite soit demeuré dans la rareté. Peut-être que les gens étaient trop bourrés pour le mémoriser.)
Herméneutique. n.f. Art d'interpréter les textes sacrés.
(Se souvenir absolument de ce vocable quand on lit de la philosophie, mais il y en a tant, avec des glissements de sens d'un philosophe à l'autre.)
Hoc, n. m. Ancien jeu de cartes, ainsi nommé parce qu'en abattant certaines cartes, le joueur devait dire : hoc.
(Maître Pamprille jouait au hoc sur le hec de la dernière vendange. Mais il y avait un hic. Ayant trop bu, il avait le hoquet et, se croyant plus finaud que nous autres, répétait en montrant ses dents jaunes : O.K. O.K !)
Hucher, v. tr. Appeler à haute voix ou en sifflant. Ne se dit plus qu'en termes de chasse.
(Encore un verbe employé par Robert Merle dans Fortune de France si ma remembrance ne s'est pas prou égarée. Quelques décibels au-dessus pour couvrir le bruit de l'airain pendant les batailles et les sacs où les picorées allaient leur train.)
Hépatite, n. f. Méd. Inflammation du foie. II Minér. Nom d'une pierre précieuse.
(Avec tout l'alcool ingurgité dans les années d'après guerre, je m'étonne que le mot hépatite soit demeuré dans la rareté. Peut-être que les gens étaient trop bourrés pour le mémoriser.)
Herméneutique. n.f. Art d'interpréter les textes sacrés.
(Se souvenir absolument de ce vocable quand on lit de la philosophie, mais il y en a tant, avec des glissements de sens d'un philosophe à l'autre.)
Hoc, n. m. Ancien jeu de cartes, ainsi nommé parce qu'en abattant certaines cartes, le joueur devait dire : hoc.
(Maître Pamprille jouait au hoc sur le hec de la dernière vendange. Mais il y avait un hic. Ayant trop bu, il avait le hoquet et, se croyant plus finaud que nous autres, répétait en montrant ses dents jaunes : O.K. O.K !)
Hucher, v. tr. Appeler à haute voix ou en sifflant. Ne se dit plus qu'en termes de chasse.
(Encore un verbe employé par Robert Merle dans Fortune de France si ma remembrance ne s'est pas prou égarée. Quelques décibels au-dessus pour couvrir le bruit de l'airain pendant les batailles et les sacs où les picorées allaient leur train.)
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