(Dans les années soixante, les pesticides et les perturbateurs endocriniens ne dévastaient pas l'humanité. Les nains étaient moins nains et surtout moins répandus. D'autre part, à cette époque, les concours de lancers de nains n'avaient pas encore conquis les populations vaincues par l'ennui.)
Nèble, n. m. Agric. Brouillard du début de l'été, fort préjudiciable au blé.
(On peut considérer que le vocable espagnol neblina vient de ce nèble-là, à moins que ce soit l'inverse, en des temps antédiluviens très favorables au brouillard.)
Néphélomancie, n. f. Divination par l'inspection des nuages.
(Monsieur Christophe André, psychiatre positif et amateur de réflexologie, pourrait sous peu devenir néphélomancien et ouvrir un cabinet rue de Rivoli à Paris, à l'enseigne du nuage en peau de bite.)
Nice, adj. Simple par ignorance (terme vieilli).
(Eurêka ! J'ai enfin compris pourquoi les habitants et les habitantes de la ville de Nice votent massivement pour la famille Le Pen. Ils sont si nices ! )
Noie-chien, n. m. Petit bateau pour chasser le gibier d'eau (on dit aussi nègue-chien ou neigue-fol).
(Jean-Sébastien Grandet, notaire à Issoire, adorait chasser l'outarde et le faisan sur son noie-chien. Mais un jour, ayant soudain une fringale qui cisaillait son bas ventre, il cueillit un mort-de-froid, le goba et, pris de convulsions comme s'il était fol, se noya.)
Noumène, n. m. Philos. La chose en soi, telle qu'elle existe indépendamment de toute relation avec notre esprit. S'oppose à phénomène, qui est la chose saisie dans ses rapports avec la conscience et nos moyens de perception.
(Dans la mesure où je considère qu'aucune chose n'existe sans le regard posé sur elle, et avec le regard tous les autres sens qui instituent le phénomène, je déclare non avenue la pertinence du mot noumène.)
Nourrain, n. m. Fretin que l'on met dans un étang pour le repeupler.
(En Charente, existait le mot naurrain qui désignait un veau, le mot tore étant réservé à la génisse.)
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