L'enseigne de la grande distribution Carrefour y est sans doute pour quelque chose : il faut positiver !
Depuis une vingtaine d'années, au fur et à mesure que la modernité ravale l'humain au niveau d'un déchet, (pape François dixit), la pseudo science de la psychologie positive le débite en tranches comme du saucisson :
- pensée positive
- mémoire positive
- émotion positive
- énergie positive
- attitude positive (transformée en positiv' attitioude par Jean-Pierre Raffarin en 2004)
Avec ce corollaire à la mortadelle sur les réseaux sociaux : " Si tu veux être triste vis dans le passé, si tu veux être inquiet vis dans le futur, si tu veux être en paix vis dans le présent."
Comment ne pas succomber à une ire légitime devant ces sottises, relayées notamment par l'intellectuel de la charcuterie Christophe André ? Comment ne pas voir qu'il s'agit là d'une nouvelle croyance pour duper les ignorants, savamment mitonnée par les hérauts du libéralisme décomplexé ? Afin de mieux les soumettre. Encore et toujours davantage.
Je pense à tous ces sociologues, ces philosophes, ces anthropologues, ces économistes qui s'efforcent, avec l'humilité du vrai savant, d'énoncer et d'élucider le réel.
Je pense aux enseignants, aux éducateurs, aux médecins, aux animateurs engagés sur le terrain du quotidien là où il saigne et qui refusent, comme les chercheurs, le simplisme et le réductionnisme de la pensée binaire.
Je pense à la consternation qui les mine, au découragement qui les menace.
Comment résister aux forces qui organisent l'ignorance en découpant en morceaux les perceptions de l'humain et du temps ? Quels arguments simples mais pas simplistes leur opposer, sujet après sujet, pour ensuite les rassembler dans la globalité du réel ?
Prenons l'exemple d'un verre aperçu sur une table. Si je suis pessimiste (donc soit-disant négatif), je vois le verre à moitié vide. Si je suis optimiste (donc soit-disant positif), je vois le verre à moitié plein. Voilà une assertion qui ne résiste pas à l'examen. Un verre à moitié vide est dans le même temps de la perception un verre à moitié plein. Qu'un sujet, mis à l'épreuve de ses émotions, de ses sentiments, mobilise sa volonté pour voir le plein plutôt que le vide, tant mieux. Joyeux, il saura savourer une rosette de Lyon en complétant son verre à moitié plein avec du Chambertin. Est-il pour autant optimiste et donc positif ? Bien sûr que non ! Il est seulement, à ce moment précis, un sujet qui désire déguster une rosette de Lyon copieusement arrosée de Chambertin, tout en sachant que c'est mauvais pour la santé. La pensée positive se transforme en pensée négative. Et l'optimisme cache mal le pessimisme de l'individu condamné par ses excès de bouche.
Autrement dit, séparer le bon grain de la pensée dite positive de l'ivraie de la pensée dite négative est une escroquerie intellectuelle. Et il en va de même pour le temps en supposant qu'il existe. Le passé et le futur ne sont pas des caissons étanches. Quant au présent, oups, il a déjà filé...
Alors oui. Pensée positive ? Mon cul !
Et vive le saucisson !
Image 1, rosette de Lyon. espritrestauration.fr
Image 2, Chambertin. wine-searcher.com
Je pense à tous ces sociologues, ces philosophes, ces anthropologues, ces économistes qui s'efforcent, avec l'humilité du vrai savant, d'énoncer et d'élucider le réel.
Je pense aux enseignants, aux éducateurs, aux médecins, aux animateurs engagés sur le terrain du quotidien là où il saigne et qui refusent, comme les chercheurs, le simplisme et le réductionnisme de la pensée binaire.
Je pense à la consternation qui les mine, au découragement qui les menace.
Comment résister aux forces qui organisent l'ignorance en découpant en morceaux les perceptions de l'humain et du temps ? Quels arguments simples mais pas simplistes leur opposer, sujet après sujet, pour ensuite les rassembler dans la globalité du réel ?
Prenons l'exemple d'un verre aperçu sur une table. Si je suis pessimiste (donc soit-disant négatif), je vois le verre à moitié vide. Si je suis optimiste (donc soit-disant positif), je vois le verre à moitié plein. Voilà une assertion qui ne résiste pas à l'examen. Un verre à moitié vide est dans le même temps de la perception un verre à moitié plein. Qu'un sujet, mis à l'épreuve de ses émotions, de ses sentiments, mobilise sa volonté pour voir le plein plutôt que le vide, tant mieux. Joyeux, il saura savourer une rosette de Lyon en complétant son verre à moitié plein avec du Chambertin. Est-il pour autant optimiste et donc positif ? Bien sûr que non ! Il est seulement, à ce moment précis, un sujet qui désire déguster une rosette de Lyon copieusement arrosée de Chambertin, tout en sachant que c'est mauvais pour la santé. La pensée positive se transforme en pensée négative. Et l'optimisme cache mal le pessimisme de l'individu condamné par ses excès de bouche.
Autrement dit, séparer le bon grain de la pensée dite positive de l'ivraie de la pensée dite négative est une escroquerie intellectuelle. Et il en va de même pour le temps en supposant qu'il existe. Le passé et le futur ne sont pas des caissons étanches. Quant au présent, oups, il a déjà filé...
Alors oui. Pensée positive ? Mon cul !
Et vive le saucisson !
Image 1, rosette de Lyon. espritrestauration.fr
Image 2, Chambertin. wine-searcher.com
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